Non, il n'avait pas de gros sabots
Non il n'avait pas de gros sabots (2011)
Non, il n'avait pas
de gros sabots,
Pour elles :
Il était pieds nus.
Elles étaient nombreuses,
A s'être perdues dans
La douceur de sa voix,
La douceur de ses mots.
Je crois qu'il n'avait
Nul conscience,
Ni, elles au départ,
Du mal qu'il pouvait faire,
Lorsque les mots seront
Moins nombreux ou plus distant.
Certaines n'y voyaient que du feu,
Exaltées par ses mots,
Qui les rendaient uniques,
Si belles et se sentir l'élue.
D'autres, moins sourdes
Ou moins fleur-bleue,
Ou du moins plus téméraires
Voulaient l'attraper
Dans leur filets,
pour le garder
De par vers elles.
Mais on attrape pas un papillon,
même, si il a des sabots aux pieds,
A moins de le voir finir,
mort et épinglé,
Dans le cahier des souvenirs
Et surtout des regrets.
Alors, elles versaient
Des larmes, en silence
Où auprès d'une oreille,
attentive et bienveillante.
Non, elles ne pouvaient
Crier leur amour,
Jamais attrapé,
Et irrémédiablement perdu.
Parce que personne
Ne peut reprocher,
A un papillon de vouloir voler,
Lorsque l'on connaît
L'éphémérité de sa vie,
De la vie.