le pouvoir et l'amour ne font pas bon ménage (2)
Dimanche, j'ai définitivement tourner la page : j'ai passé un très agréablement moment avec un vieil ami, sur un mode certes très ludique, mais suivi d'une conversation très amicale, d'adulte à adulte, pleine de respect mutuel.
Alors certes, nous étions loin d'une relation amoureuse, voire sentimentale, mais ce n'est plus ce que je recherche sur second life (l'ai-je d'ailleurs un jour cherché?). Mais cette fin de soirée ou plutôt cette nuit, m'a renvoyé au déséquilibre de la relation que j'entretenais avec David.
Certes, je ne remets pas en cause l'amour qu'on a pu se porter mutuellement, mais notre relation était complètement déséquilibrée : un jeu de pouvoir où j'étais soumise à ses moindres réactions, ou j'anticipais le moindre risque de crise de sa part.
C'était moi qui était, dans les faits, sous anti-dépresseurs mais moi qui le couvrait de mon amour pour éviter qu'il aille plus mal.
Oui, il y a des jours ou je me déconnectais brusquement sous le feu des reproches et des insultes, mais à chaque fois je lui pardonnais parce que soit, je n'avais pas compris son sens de l'humour, ou il avait passé une journée si pourrie dans le réel, qu'il était normal qu'il se défoule sur moi. En tout cas, je me persuadais de cela.
Cette nuit, j'ai joué à la soumise, mais c'était un simple artifice pour mon camarade de jeu et moi-même, pour prendre du plaisir. mais une fois, le jeu fini, nous avons eu une discussion où la soumission n'avait plus sa place.
Je me rends compte que mon écrit a tendance à partir dans tous les sens. Vous me direz que j'en ai l'habitude, mais là, je crois que c'est la proximité des faits qui me manquent, pour me donner le recul nécessaire à l'analyse de cette relation très fortement marquée par un rapport dominant/dominé.
En clair, comme une dépressive de 46 ans, a pu , en employant une expression triviale, "se faire baiser", dans tous les sens du terme par un homme de 20 ans son cadet?
A ce point ce n'est plus de l'amour mais du masochisme.
Certains pourraient me rétorquer que je n'ai pas tourné la page puisque je m'étale sur le blog sur le sujet.
Que nenni, j'ai besoin de comprendre, moi, Catherine, une personne au caractère très trempée, insoumise en général a tout pouvoir, même dans ses relations amoureuses, ai pu à ce point se transformer en véritable carpette.
D'autres, pourront me dire que je suis animée par un esprit revanchard. Il y a aussi de cela, à passer à l'acte d'écriture, mais ce n'est pas moi qui crie, à tue tête, pour encore une fois se faire passer pour une victime, "je lui ai tout donné".
Il n'y a rien de lui dans mon inventaire, aucun build de Pixels Arts, même pas une simple copie, mais des restes de souvenirs d'un coeur sec et calculateur parce que même, les bons souvenirs et les moments de bonheur, il les a sali en mentant encore une fois.
La suite plus tard.