Ma vie c'est comme mon pain (2)

Publié le par Catherine

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Ce que m'a appris, entre autre, ma thérapie, c'est qu'à force de manquer de cadre lors de mon enfance, j'avais développé une exigence extrêmement rigide vis à vis de moi: pas le droit à l'erreur, toujours préserver la face, toujours anticiper et prévoir.

C'est vrai que je suis toujours une anxieuse et angoissée mais je crois que la retraite m'adoucit de ce côté là.

Certes, je n'ai pas pu m'empêcher de planifier mes semaines, mais plus pour m'obliger à faire le ménage (économie de femme de ménage consécutive à baisse de revenus), car je haïs passer l'aspirateur et faire les poussières. Néanmoins, je ne suis plus une obsédée de la montre et ne me mets plus dans tous mes états au moindre retard.

 

Alors bien sûr, j'ai une journée active, rythmée entre l'école, les ambulanciers et la maison, mais j'ai aussi beaucoup de temps simplement pour moi. Le problème, c'est que je suis un peu faignante et je n'ai toujours pas acheté de bonnet bain pour retourner à la piscine ^^.

 

Plus sérieusement, je ne vois pas passer la journée. Les jours me semblent aussi court que lorsque je travaillais.


Du fait que je ne passe plus des heures sur mon ordinateur, je m'endors comme un bébé et rarement après minuit sauf lorsque les enfants n'ont pas école.

Les insomnies sont certes toujours présentes, mais rares. J'aimerais parfois réussir à faire la grasse matinée, mais j'ai sûrement un réveil dans le cerveau.

 

J'ai arrêté ma thérapie, faute d'argent (ma thérapeute n'était pas psychiatre et donc pas remboursée par la sécu), fin juin.

Si vraiment, j'en ai besoin, je ferai appel au dispensaire d'hygiène mentale de secteur.

Mais pour l'instant, je pense m'être sortie de mon état dépressif.

Je vois l'avenir avec une relative sérénité. Relative, parce que je crois qu'avec mes antécédents médicaux et les difficultés de Roman, il serait plus qu'étrange, voire maladif, d'avoir une vision totalement optimiste du reste de ma vie.

 

Depuis le début de l'année, j'allais de moins en moins sur second life, parce que je ressentais un énorme malaise de côtoyer un monde, rempli, en très grande partie, par des éborgnés de la vie réelle qui y ont trouvé un refuge, à leur mal être, plutôt qu'un moyen d'affronter et d'essayer de sortir de leur réelle problématique.

Second life est pour beaucoup de ces résidents, moi comprise, une sorte d'anesthésiant aux affres de la vraie vie.

Je crois que j'étais prise entre deux contradictions,: celle de commencer à me sortir de ma dépression, et celle de ce placebo qui m'avait permis, tout juste, à ne pas couler plus profond mais qui me tiraillait encore vers le bas.

Ma rupture avec David m'a permis de me sevrer de second life et j'ai pu, ne pas venir, pendant presque trois mois.

 

Je crois que second life va devenir pour moi, un simple passe temps, ce qui devrait être pour tout ceux qui y vont.


j'arrête là ce soir parce qu'il est une heure du matin et mes yeux se ferment sur mon écran....


 

La suite plus tard

 


 


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